Je me suis fait croqué (presque avec soulagement il faut bien l’avouer) par la barrière horaire du Pas de la Coche. Une petite demi-heure de retard, finalement pas grand-chose lorsque l’on s’amuse à chercher son chemin de nuit dans un dédale de roches. Lenteur désespérante. La chaleur y est sans doute pour quelque chose encore qu’il ne faisait pas si chaud sur les hauteurs, moins en tout cas qu’en juillet dernier sur le sentier de la Fouly (X-Alpine). Peut-être le fascia latta de mon genou droit, qui entre gêne et douleur limite parfois mon plaisir en descente depuis quelques années ou le manque d’entrainement sur un terrain similaire ou bien tout simplement que ce truc à la con (et quelques autres) n’est pas fait pour moi. Pas de regrets si ce n’est de ne pas avoir pu déguster un petit « dinausorus » au sommet du Col de Moretan. Je me suis régalé des paysages sublimes de Belledonne (j’ai eu le temps), j’ai passé une sympathique journée et énorme progrès pour cette quatrième année : j’ai enfin pu dormir comme un loir à Aiguebelle la veille de l’épreuve. Voie ferrée, autoroute, clim du carrefour market, même pas (plus) peur, les bouchons d’oreilles sont ton ami !
Un conseil pour les générations futures : ne jamais s’arrêter à Jean Collet (ça je le savais depuis 2013) mais jamais non plus au Habert d’Aiguebelle ! Le temps a une fichue tendance à se dilater quand on attend en se caillant et qu’on rêve de pouvoir s’allonger. Un arrêt au habert c’est attendre les derniers concurrents (plus lent que moi ben oui ça existe) et les serres files, rejoindre le Pré de l’Arc en marchotant avec une vingtaine d’ankylosés somnolant (moi compris) pendant 3 km de sentiers type Belledonne facile, attendre la navette pour le Pleynet en rang d’oignons sur un poteau téléphonique, serrer ses bâtons, la poignée de la porte et ses fesses pendant 40 minutes de virages (pause vomito compris véridique) négociés à la savoyarde par un podologue promu chauffeur pour l’occasion, attendre la navette pour Aiguebelle, résister à l’endormissement pendant une heure de trajet et prendre une douche du bout de l’orteil tant l’eau était bouillante. Je vous passe le montage de la tente (2 secondes) et le gonflage du matelas (le v2 aime un minimum de confort) … après un arrêt au habert vers 22h30, j’ai retrouvé la quiétude de ma Quechua vers 6h30 (8 heures mine de rien), l’ultra n’est pas un long fleuve tranquille !
Cet après-midi, je me suis dit que je retournerai bien faire un tour dans Belledonne.
Arthur sort de ce corps …
Un énorme merci aux bénévoles et aux organisateurs de l’Echappée Belle.
Arthur. 🙂