Je suis de retour après une semaine de vacances passées dans le Haut-Doubs avec toute ma petite famille.
Les vacances devaient être très studieuses. Comprenez par là que j’avais prévu une bonne semaine d’entrainement (semaine 5 du plan d’entrainement pour l’Ardéchois) avec tout plein de dénivelé, de fractionné à allure semi et marathon le tout nappé d’une sauce bien allongée parfum trail. Un programme ma foi bien alléchant. 😛
La petite contracture aux ischios droits qui m’est tombée dessus dès la première séance a été d’autant plus frustrante …. Pas question de courir le lendemain et ce n’était pas terrible même pour la marche. Bon, j’ai limité la casse en étant à peu près raisonnable et j’ai sauvé les meubles côté entrainement à la fin de la semaine.

Le programme initial :

Semaine 4

Séance 3 : 90 minutes de footing sur terrain vallonné
Séance 4 : 60 minutes de footing + 20 minutes allure marathon + 15 minutes de footing + 15 minutes allure marathon + 15 minutes de footing

Semaine 5

Séance 1 : 90 minutes de footing sur terrain vallonné
Séance 2 : 30 minutes de footing + 3*3000m à allure semi marathon, récupération 5 minutes + 12 minutes de footing
Séance 3 : 60 minutes de footing
Séance 4 : 75 minutes de footing + 20 minutes à allure marathon + 10 minutes de footing + 15 minutes à allure marathon + 15 minutes de footing

s’est transformé en :

Semaine 4

Séance 3 (vendredi) : 90 minutes de footing sur terrain vallonné
Séance 4 (samedi) : 36 minutes de footing + éducatifs.
Séance 5 (dimanche) : 2 heures de footing (Le Tour du lac de St Point)

Semaine 5

Séance 1 (mercredi) : 52 minutes de footing à l’agonie …
Séance 2 (vendredi) : 93 minutes de footing sur terrain vallonné (Sommet du Gros Morond)
Séance 3 (dimanche) : 75 minutes de footing + 20 minutes à allure marathon + 10 minutes de footing + 14 minutes à allure marathon + 16 minutes de footing

Je pense que ce petit bobo est le résultat de la séance valonnée du vendredi cumulée aux éducatifs (non prévus initialement) le lendemain sur des muscles fatigués. On ajoute la fatigue des trois heures de trajet pour nous rendre sur notre lieux de villégiature aux Longevilles Mt d’Or et une séance dès la descente de voiture et on obtient ce que l’on a bien cherché … 😆
Bah … je me suis bien reposé … grasse mat, sieste … et j’ai joué à la belote. Enfin je me suis surtout pris la pâtée. 😛

Le Tour du Lac de Saint Point (S4J5) :


Du côté du village de Labergement, mon point de départ …

La fameuse séance où la guibole droite a fait des siennes ! J’ai laissé tomber l’allure marathon prévue. Impossible ou du moins pas raisonnable de courir à cette allure avec un muscle si dur. J’aurais dû probablement écourter la séance mais je n’avais pas envie de rebrousser chemin.
J’aurais certainement changé d’avis si j’avais su qu’une bonne partie du chemin après Port Titi était sous l’eau … Pas étonnant avec la météo du moment !
J’ai donc trottiné une partie du trajet dans 5 cm d’eau boueuse accompagné par des nuées de moucherons … berk Le truc qui motive à courir en endurance histoire d’être capable de fermer les écoutilles … très peu pour moi ce genre de protéines.

Sympa non ?Pile poil ou presque à l’opposé du point de départ … bigre c’est loin !

Sommet du Gros Morond (S5J2) :

Ce n’était pas concevable de passer une semaine au pied du Mont d’Or sans faire une grimpette le long de ses pentes. Ca tombe bien, je suis sensé faire du dénivelé. C’est pas terrible terrible côté guibole mais ça me démange trop …

Le sommet du Gros Morond. Pratique l’arrivée du télésiège pour se repérer et s’abriter un peu …Comme un cabris dans la descente …

Me voilà donc parti droit dans la pente au plus court … 500 mètres de dénivelé plus haut je me retrouve dans un brouillard à couper au couteau et les pieds dans la neige … un autre monde ! Ben oui quoi on n’est que mi avril … rien de bien extraordinaire car même si le sommet n’atteint guère que 1463 mètres nous sommes proches de Mouthe surnommé « la petite Sibérie » avec plusieurs records de température négative dont un à -41° en 1985.
J’ai eu une bonne montée d’adrénaline en entendant le brusque départ de quelques représentants de la faune locale à quelques mètres de moi. Des chamois ?
Sympa en tout cas les sensations à ce moment, le blanc de la neige se confondant au blanc du brouillard et le silence … Il y a intérêt de bien connaitre son chemin histoire de ne pas se retrouver en Suisse.
Je n’ai pas trainé au sommet parce que ma micro polaire protestait contre de telles conditions de travail. Le temps d’un petit ravitaillement et je me laissais aller avec bonheur dans la pente enneigée. Un vrai cabris … J’ai quand même regretté les guêtres, c’est un peu froid la neige surtout en corsaire.
350 mètres plus bas je retrouve des conditions nettement plus agréables. J’ai même le droit à un peu de soleil. Une bonne sortie de quoi me faire oublier mes déboires du début de semaine.

350 mètres plus bas. Impressionnant la différence, non ? Le retour à la civilisation … 😉