Le Grand Duc 2008 où la chronique d’un échec …
Je suis au Pas du Loup. Il y a une pancarte au bout du sentier … et puis après il n’y a plus de sentier … enfin si mais ça ne ressemble plus vraiment à un sentier. C’est escarpé et … et il y a le vide à droite, je sais qu’il y a ce putain de vide à droite mais je ne regarde surtout pas … fichu vertige. Allez je serre les fesses et les bâtons dans la main droite et je m’accroche comme je peux. Manquerait plus que l’estomac recommence des siennes maintenant … Ca ferait un peu désordre.
Il n’y a personne pour regarder de toute façon, ça fait un bon moment que je suis tout seul.
Bon ça va, c’était moins long que prévu. J’ai passé cette première zone de neutralisation annoncée au briefing la veille.
La veille :
J’ai la chance de me faire héberger une fois de plus dans la famille de Taz. Un grand merci à ton oncle et ta tante pour leur accueil. Biscotte est des nôtres cette fois, pas de déménagement au programme comme ça avait été le cas pour l’Ardéchois. Nous sommes en train regarder la fin d’un match de rugby, enfin mes compères car je suis en train de piquer du nez … Il est grand temps de se coucher. D’après Biscotte, je m’endormirai comme une souche … La fin d’une journée bien remplie, trajet, briefing des organisateurs, retrait des dossards, installation dans notre petit nid douillet d’un soir et bien sûr l’incontournable pasta.
Un réveil difficile :
2h57 : J’émerge difficilement. J’ai bien dormi mais je n’aurais pas été contre une petite rallonge.
Ce n’est pas à l’ordre du jour. Il ne faut pas traîner, nous sommes à une petite demi-heure de Saint Laurent du Pont. Petit déjeuner, un minimum de toilette, de toute façons on va suer comme des gorets toute la journée, et je mets une touche finale aux préparations débutées la veille.
Hou là, ce n’est pas le top au niveau de l’estomac, j’ai la nausée. Vraiment pas le top du tout d’ailleurs, les toilettes sont occupées, il faut que je sorte illico de la maison … Bon ça passe avec l’air frais mais je suis un peu inquiet. J’oublie ce petit incident. Il est grand temps de plier bagage.
La course :
5h07 : C’est parti et bien parti. Le parcours nous met tout de suite dans l’ambiance. Ils ne connaissent pas le mot « plat » ici, à peine l’expression « faux plat ». Ca monte, ça monte et ça monte et puis il faudra bien finir par redescendre. On ne voit pas grand chose dans les bois au début, c’est la pénombre, il est encore tôt et il faut faire attention où on pose les pieds. Mes deux compères n’ont pas mis longtemps à me semer. Rien d’anormal, c’était prévu. Pas la peine de se griller quand on part pour 80 bornes … mieux vaut courir à son allure.
J’ai un peu de mal à prendre le rythme avec les bâtons. Je ressens bien leur potentiel, cette économie d’énergie pour les cuisses mais je suis loin d’avoir les heures de vols requis pour en bénéficier pleinement. C’est vrai que j’ai dû être un peu casse couille à laisser parfois traîner mes bâtons en arrière comme ce charmant traileur me l’a fait remarquer à plusieurs reprises. Peut-être, certainement même, mais il faut bien commencer un jour et s’il est vrai que je tricote un peu avec mes bâtons, il est des personnes qui ont des progrès à faire côté tolérance. Purée, je n’oblige personne à me coller aux basques ! Il ne va pas me faire croire qu’il en est à 1 minute près ! C’est dommage que certains cadors du gosier oublient qu’ils ont été également débutants un jour. En gentil garçon bien élevé, je finis par laisser passer les plus pressés dès que le terrain le permet pour pouvoir tricoter à ma guise.
Pertuis :
Je m’arrête quelques minutes au premier ravitaillement. Ce n’est pas pour m’alimenter, je suis écoeuré, ballonné, mon pauvre ventre a vraiment décidé de faire des siennes, mais pour me pauser un peu. Ce n’est pas la grande forme. J’ai l’impression de ne pas avoir de jambes. Tout juste un peu de coton. Allez, il faut repartir, je ne suis pas près d’arriver à ce rythme. Il faut encore monter un peu avant d’arriver au Col d’Arpizon.
7h01 | 7h02 |
L’avantage d’être un peu vrac, c’est que l’on a tout le temps de contempler les paysages et ils sont fabuleux. Ils peuvent être fiers de leur région les locaux. Je suis en train de traverser des alpages. Je reprends un peu du poil de la bête, peut-être le contact avec nos amies les vaches. Elles n’ont rien à envier à leurs collègues citadines par ici. L’herbe est verte et l’absence de train est largement compensée par le passage des traileurs du Grand Duc.
Col de la Ruchère :
J’arrive au ravitaillement du Col de la Ruchère. J’absorbe la moitié d’un verre de coca et j’échange quelques mots avec les bénévoles du poste. C’est reparti pour une bonne grimpette en lacet que je fais en partie avec deux autres coureurs. Je suis obligé de les laisser passer au bout d’un moment. Je ne tiens décidément pas l’allure. Bizarre comme sensation. Je n’ai pas mal aux jambes, le cœur ne bat pas spécialement la chamade mais je suis désespérément mou, pas de peps, pas de vie …
Il n’y a plus personne derrière moi. Faut que je me fasse une raison, j’ai bien l’impression que je suis en train d’endosser le rôle du ramasse miette, de la voiture balai quoi. Ah si il y a une silhouette au loin qui finit par me rattraper, c’est un duo, mon premier, il y en aura pleins d’autres. Je me range sur le côté, l’observant béatement dans une imitation assez réussie de la vache locale. Il me dit bonjours et me demande si je suis un solo en essayant de voir mon dossard … il a dû avoir peur de pas être en tête le bougre. Ben oui mec je suis un solo et tu viens de me mettre une heure dans la vue … L’enfoiré, il l’a pas fais exprès mais il m’a cassé grave le moral … et que dire de mon pauvre ego. Je n’ai plus qu’à sortir les lunettes de soleil et à continuer incognito.
A peine la flèche disparue de mon champ de vision qu’une irrésistible envie de m’alléger me cloue sur place, je me penche en avant et rend à dame nature le peu d’aliments que mon estomac tentait d’assimiler.
7h37 | 7h37 |
Pas du loup :
Je suis au Pas du Loup. Il y a une pancarte au bout du sentier … et puis après il n’y a plus de sentier … enfin si mais ça ne ressemble plus vraiment à un sentier. C’est escarpé et … et il y a le vide à droite, je sais qu’il y a ce putain de vide à droite mais je ne regarde surtout pas … fichu vertige. Allez je serre les fesses et les bâtons dans la main droite et je m’accroche comme je peux. Manquerait plus que l’estomac recommence des siennes maintenant … Ca ferait un peu désordre.
Il n’y a personne pour regarder de toute façon, ça fait un bon moment que je suis tout seul.
Bon ça va, c’était moins long que prévu. J’ai passé cette première zone de neutralisation annoncée au briefing la veille.
Bovinant :
Bovinant, il y a quelques spectateurs au sommet. Ils me proposent de m’asseoir avec eux pour admirer le paysage … je suis à deux doigts de les prendre aux mots. Ca fait du bien de déconner un coup.
J’attaque la descente vers Saint Pierre d’Entremont. Je ne vais pas bien vite. Les rochers qui affleurent le sentier sont humides et rendent la descente un peu technique. Et puis j’ai régulièrement ces fichus spasmes. J’en ai mal aux muscles abdominaux.
Je m’arrête a nouveau pour attendre que ça passe. Je suis assis sur une vieille poutre en bois à proximité d’une grange. J’en profite pour me tartiner car le soleil commence à taper pas mal.
Quelques coureurs me demandent si je vais bien … que dire ? Oui, oui tout va bien …
9h10 | 9h11 |
St Pierre d’Entremont :
Je finis par arriver à St Pierre d’Entremont. Je passe au pointage et je vais m’asseoir au pied d’un monument au mort légèrement en surplomb. Il y a pas mal de monde au ravitaillement car c’est le lieu de passation du premier relais pour les équipes de cinq. Je fais le bilan de ses premiers 20km.
Ce n’est pas brillant. J’ai mal au bide. Si je continue je vais finir de me cramer pour au mieux être stoppé à Saint Pierre en Chartreuse. Dans ces conditions autant s’économiser, limiter les dégâts et repartir sur de bonnes bases pour la prochaine balade … Après avoir palabré avec moi-même pendant une bonne demi-heure je jette l’éponge. C’est con mais j’ai presque honte en rendant mon dossard.
Mer… Fais chier … c’est trop con. Une énorme frustration et le doute … Est-ce que j’aurais dû/pu continuer ?
L’attente :
Ce n’est pas le tout mais il va falloir que j’occupe ma journée … Première chose à faire : récupérer les clés de la voiture. Mes compères vont repasser ici dans quelques heures. Je n’ai plus qu’à attendre ! Au début le passage de relais m’occupe l’esprit mais après le temps s’allonge. Sieste, sieste et sieste. Trop chaud au soleil, des frissons à l’ombre … et un estomac qui me laisse respirer un peu depuis je me suis accordé le repos. Le premier solo arrive enfin vers 11h00. Il s’agit de rester vigilant maintenant, ce serait dommage de les louper. Il me faudra attendre encore deux bonnes heures pour voir se profiler en bas de la rue l’ami Biscotte suivi par Taz le Diable. Ce n’était pas la fraîcheur des grands jours pour ce dernier mais ils repartent côte à côte après un court arrêt.
13h11 Saint-Pierre d’Entremont. Biscotte suivi de Taz le Diable
J’ai les clés … Il ne me reste plus qu’à remettre en pratique mes anciennes pratiques d’auto-stoppeur pour retourner à Saint Laurent du Pont. Je n’ai pas eu longtemps à attendre. Les occupants du véhicule qui m’a pris en charge étaient plutôt compatissants avec mes petits soucis de coureur, l’un d’eux ayant lui-même abandonné.
A la rescousse de compère Taz :
Un passage dans les douches collectives du stade, des vêtements propres … je suis remis à neuf ou presque. Je m’apprête à débuter une petite visite paisible du centre ville quand compère Taz m’appelle à la rescousse. « Viens me chercher, j’en ai ma claque, je serai à Saint Pierre dans une heure environ. »
Situation identique mais changement de lieu, j’attends à nouveau … Biscotte sera le premier au ravitaillement. C’est la grande forme. Il est tout sourire Biscotte. Confiant. L’homme fort du jour qui maîtrise parfaitement sa course.
14h58 Saint-Pierre en Chartreuse. L’homme fort du jour
Bon ben on va de nouveau attendre … un peu, beaucoup, pas trop quand même.
Taz le diable arrive enfin. La forme est nettement moins bonne mais un petit passage dans les bras musclés d’une charmante kiné va me requinquer le gaillard. Il est d’attaque pour refaire le grand tour si il le faut … mais il est malheureusement un peu tard maintenant au niveau horaire pour espérer passer la barrière de Charman Som.
Il finit par abandonner … Bon on va enfin pouvoir se boire une petite mousse. Il y a une terrasse juste à côté du relais mais j’ai résisté en attendant mes compères. Ce n’aurait pas été humain pour eux de me voir attabler en train de siroter en compagnie d’une blonde bien fraîche. C’est chose possible maintenant avec l’ami Taz et Seb le Lyonnais un compagnon d’infortune du diablotin.
Le temps vire à l’orage et c’est sous des trombes d’eau que nous nous rendons à Saint Laurent du Pont. Pauvre Biscotte, il ne doit pas être à la fête en ce moment. Un nouveau cycle commence, douche, vêtement propre mais pour mon compère cette fois.
L’arrivée du héros :
C’est à nouveau l’attente, une attente plus agréable passée à papoter et à se restaurer avec le repas offert par les organisateurs. Je me suis contenté de l’entrée et d’un peu de riz histoire ne pas tenter le diable (non pas Taz, l’autre, faut suivre un peu !). Une des principales occupations du moment est de prévoir l’heure d’arrivée de Biscotte. Pas simple.
On décide d’aller l’attendre dans un chemin pentu en lacet qui surplombe l’arrivée et les toits de Saint Laurent du Pont. Les arrivées s’échelonnent dans le temps, un coureur, puis un autre, un solo, puis un relais avec à chaque fois une attente de quelques minutes entre chaque. Je guette le héros du jour pour la photo …
Ca y est il arrive, grand sourire … Vas-y profite à fond de ces quelques minutes intenses et savoureuses Biscotte … Tu l’as fait, tu l’as vaincu ce Grand Duc !
[google 8879820642285984589 Le Grand Duc]L’arrivée de Biscotte.
Epilogue :
Après s’être tapé un nouveau cycle, douches, vêtements propres, repas pour le troisième larron (la vie est un éternel recommencement) nous avons regagné tranquillement nos pénates Lyonnaises pour un repos bien mérité. Enfin bien mérité, ça reste à voir pour certains.
Pour ce qui est de mes déboires intestinaux, d’origine virale de toute évidence, ils sont en train de passer doucement. Une vraie plaie … J’en ai fait profiter ma fille, qui a dû manquer l’école, et un de mes collègue de travail qui a dû débuter ses congés d’été un peu plus tôt que prévu. Je suis navré.
Le bilan de ce week-end est forcément mitigé, j’ai eu beaucoup de plaisir à partager ces moments avec mes compères lyonnais, à redécouvrir une région magnifique mais quelle frustration de ne pas avoir pû exprimer toute mon envie de faire bien sur ce parcours … Je tourne la page.
On se reverra probablement un jour Grand Duc.
Récapitulatif :
Abandon
Environ 4h
D+ 1450m, D- 1200m
20km
Le site : Le Grand Duc
VRaiment quelle magnifique région, vivement que je vienne vous voir
Bon on est pas des machines ça c’est clair..
Dommage d’avoir eu ces problèmes ce jour là.. Mais bon ce n’est que partie remise!
Il a assuré Biscotte! Bon Taz il a une excuse c’est son premier gros trail je crois..
Bon maintenant que t’es même pas fatigué tu vas attaquer la prépa CCC?
Merci pour les jolies photos 😉
Content de voir que tu es prêt à remettre ça. Vivement l’an prochain alors 😀
Je pense que les abandons font également progresser (même si ça fait ch… enfin vomir ici en l’occurence !) 😉 et donnent la rage de faire mieux après !
Alors à toi la CCC !!!!
Bon loupé pour le FINISH mais ca m’avait l’air d’être une belle balade tout de même … bonne prépa pour la CCC maintenant !
Avec les photos c’est encore plus sympa à lire ce CR ! 🙂
Comme le dit WildInTheWoods, on n’est pas des machines et je trouve ça rassurant. La course à pied n’est pas une science exacte et c’est tant mieux. Vois le côté positif : tu as encore appris des choses sur cette course et tu as soigné ta silhouette (bon ok t’en avais pas vraiment besoin mais là t’es affuté de chez affuté pour attaquer la prépa CCC :o)))))
Bonne récup, tu l’as bien mérité quand même !
@AirV44
XIII n’a pas hésité en 2006 pour faire la SaintéLyon, il suffit de se décider … 🙂
@WildInTheWoods
Je me repose cette semaine et je vais reprendre tranquillement la semaine prochaine.
Je vais réfléchir au comment ce week-end. Les remarques seront les bienvenues … 🙂
@Taz le Diable
Je referai le Grand Duc, mais pas en 2009. Je me laisserai bien tenté plutôt par le Mercantour. Le trail a lieu une année sur deux en alternance avec un raid il me semble ?
Biscotte c’est proposé pour me traîner … Je compte bien le prendre aux mots. Faut que j’en profite maintenant qu’il a le statut d’homme fort. 😉
@Pat
Rien n’est gagné d’avance … A part ça, je ne pense pas pouvoir tirer beaucoup d’enseignements de mon ramassage de gueule … 😆
Si quand même, j’ai validé mon matériel, constaté que j’avais des progrès à faire dans l’usage des bâtons et je me suis dit que j’aurais bien besoins de faire de la rando musclée avant la CCC.
@Lamiricore
Superbe balade oui. Organisation Tip Top. A faire. Prévoir de grosses cuisses … Ca aide. 😆
@Oslo
T’inquiètes pas pour le mental … je suis d’une nature optimiste.
Affûté, svelte … c’est ce qu’on utilise pour ne pas dire maigrichon chez moi … 😆
C’est pas mal les bâtons pour travailler un peu la partie haute de la silhouette …
L’important c’est de ne pas avoir abandonné sur une blessure à la con !!!
Tu vas pouvoir repartir de plus belle la prochaine fois ….
bonne récup !
Merci yanshkov. J’y compte bien. 🙂
Quoi qu’ai je vu le Mercantour en 2009 …. put… il me dit quelquechose celui là. Euh en 2009 le programme va finir pas être lourd…
Pour les batons j’ai toujours pas investi alors à 15 jours je me dis que la prochaine sera encore sans 😉
C’est un peu plus tôt que le Grand Duc (1 semaine), ça laisse du temps avant fin aout. J’ai le temps d’y réfléchir avant les inscriptions en janvier.
Il faut un minimum de vécu avec les bâtons même si tu prends le rythme rapidement. Les Diosaz 700 sont vraiment bien. Léger 200g, bon ce sont des deux brins donc un peu long une fois plié (83cm) mais ils tiennent quand même derrière mon sac Diosaz 10L.
Donc on ouvre déjà l’agenda pour la « revanche » en 2010 alors…
C’est énervant ces petits grains qui viennent faire « dérailler » la machine. D’après toi cela vient des chaleurs des jours précédents?
Ce sera un bon footing avant la PTL … 😆
… y en a qui doute de rien !!!
Aucune idée, peut-être la clim ?! Mon collègue a été arrêté 2 jours …
C’est plus un blog? C’est un forum ici! 😉
Franchement entre la CCC et le Grand Duc je vois presque pas de différence..
Le même D+ avec 18km en plus pour la CCC. Donc la CCC c’est plus plat! 😛
Le problème avec les ultra c’est le temps disponible que l’on a pour les préparer.. Tu prends n’importe lequel d’entre-nous, tu le mets en vacances 1 an avant la course et c’est tout bon. il fait moins de 30h à l’UTMB.
Donc aller au bout d’un ultra c’est bien mais faut avoir aussi à l’esprit l’investissement qu’il représente dans chaque cas. Certains vont mettre plus de temps pour le finir mais seront moins bien préparés etc.. Surtout lorsqu’il s’agit du seul temps dispo que l’on a pour les autres. Et oui.. il faut aussi penser aux autres parfois.. ceux qui ne veulent pas se taper des sorties de x heures dans les cailloux avec un camel chargé à bloc! C’est le cas de la plupart de nos épouses (vos épouses) ou enfants.
-Maman, où il est papa?
-Il est allé courir.
-Qu’est-ce qu’on va faire nous aujourd’hui alors?
Bon enfin vous avez compris quoi.. Enchainer des ultras, ça veut dire avoir suffisamment de temps libre pour s’entraîner (on peut aussi les enchainer pour s’entraîner mais là faut être riche en plus!). Beaucoup de weekends dédiés en perspectives..
Comme dirais Gandalf dans la Moria: « Fly you fools »
Je sais pas pourquoi, mais je sentais que tu allais nous sortir ce titre pour ton CR !
Finalement, maintenant que je sais dans quel état tu étais avant de prendre ce départ, c’était une évidence que tu ne pouvais pas aller jusqu’au bout.
Tu as eu le courage de partir, peut être pour voir jusqu’où tu pouvais aller mais la défaite était déjà en toi …….
Bon, maintenant tu sais quand et où se passera ta revanche …..
Je veux pas te mettre la pression mais tu sais ce qui te reste à faire si tu veux que l’on se retrouve en 2009 à chamonix ……
Quoi, mais non, je ne mets la pression, moi !!!!!
Sinon, un grand merci pour me faire la part belle dans ton CR.
Cela m’a vraiment fait un énorme plaisir.
Trop bien cette arrivée, ça me fait chaud au coeur de revivre cela !!!
Ce week-end à trois, même si nous avons eu des fortunes diverses, m’ a fait un bien fou au moral.
Je signe sans problème pour une ou deux sorties l’année prochaine, enfin si Taz nous suit.
Ranges ta déception, soignes toi bien et continues bien ton entrainement, je veux te voir vaincre cette CCC !!!
@WildInTheWoods
Plus on est de fous … 😉
Il y a une différence quand même au niveau des barrières horaires … Le grand Duc est réputé pour avoir des horaires très serrés.
T’oublis que nous ne sommes pas égaux devant la performance. Pour un même résultat (ou meilleur) certains n’auront pas besoins du même volume d’entraînement. Ils ressentent donc moins se problème de temps … bon il est vrai qu’ils vont probablement en profiter pour en faire autant et être meilleur … Nous ne sommes pas égaux non plus au niveau du temps disponible … Bref l’investissement n’est pas le même pour un résultat identique.
Et puis il y des différences de plan d’entraînement !!! Quand je compare les volumes du plan trail 1014 d’Athlète Endurance et son équivalent du magazine Esprit Trail … Dans ce dernier très orienté rando course il y a des séances de 7h00 ! Sur qu’il faut avoir plus de temps dans ces conditions … 🙂
@Biscotte
Je suis parti pour voir, mais j’y croyais quand même … sinon j’aurais pris les clés de la bagnole avec moi ! 😉
Tu l’as bien mérité ton costard … Saint Michel terrassant le dragon .. euh le grand duc ! 😆 😉
Pour la CCC, je n’ai pas le choix … je serai à l’arrivée. La déception, je l’ai plutôt jeté, je ne compte pas m’en resservir !
Je serai bien partant pour le Mercantour avant l’UTMB … l’occasion de faire un peu de camping. Faut se décider en janvier …
Ah, la disponibilité pour l’entrainement ! C’est bien là le nerf de la guerre… Cette semaine j’ai pu courir 5 séances et c’était bien mais j’ai du ajouter une séance ce samedi matin pour y arriver. Coup de bol, ma fille a dormi donc madame aussi et mon absence entre 7h00 et 8h40 n’a pas fait tache dans le samedi familial… Mais ça sera pas tout le temps comme ça.
Tout ça pour dire que plus ça va, plus je me dis qu’au delà de nos capacités naturelles à l’effort, d’endurance, de récup, de vitesse, de force mentale… c’est bien notre capacité à optimiser son temps dispo pour s’entrainer. L’ultra m’attire férocement, mais je crois que je vais y aller doucement. Avec juste 1 objectif ou 2 pour l’an prochain, pas plus. Et en baver pendant les semaines des plans d’entrainement, ce que disait WildInTheWoods. Faire des concessions sur d’autres choses et mettre tout en oeuvre pour arriver à son but. Pas facile mais tellement gratifiant quand on y arrive !
La SaintéLyon c’est déjà de l’ultra … Va falloir commencer à en baver un peu. 😆
L’année prochaine le Mercantour ?
Regarde les photos ici, ca ne te donne pas férocement envie ?
C’est clair qu’il faut super bien optimiser son temps ! Je « rogne » sur le sommeil nocturne , et je recupere en sommeil dan sles transport en commun, mais ca marche mieux l’hiver quand tout le monde dors dans le train parce qu’il fait noir, a cette époque, c’est plus ambiance pipellette donc dodo pas possible!
C’est clair que le nerf de la guerre c’est le temps !!!
C’est impeccable, tu vas pouvoir bien te préparer pour la SaintéLyon … 😉
Merci la SNCF.
De toute façon, j’ai déjà fait mon ultra à moi. Le trail de 50 kms du 1er mai c’était déjà un gros truc pour moi. Faut pas oublier qu’avant septembre 2007 j’avais jamais couru plus de 21,1 kms à la suite 🙂
Quand je vous entends parler, j’avoues que j’ai du mal à vous suivre !
A vous entendre, pour faire de l’ultra, il faut enchainer entrainement sur entrainement !!
Olalala, je dois pas faire de l’ultra alors ?
Pour moi, c’est trois séances par semaine !!!
2*1h (VMA, seuil ou footing de récup) et une sortie longue qui est allée jusqu’à 2h15 cette année.
Ma plus grosse semaine, un peu plus de 50 km avec le OFF de TAZ.
En préparation spécifique, j’ai ajouté 1 à 3 séances d’escalier allant de 12′ à 20′.
Résultat : je passe partout car j’assure le minimum syndical au niveau préparation et mon mental fait le reste.
Quand je vois qu’Oslo a fait une ou plusieurs semaines à 80 km pour préparer le trail des Cabornis qui en faisait juste 35 km, je me dis que là, il y a un décalage. Même moi pour un gros ultra je n’irais pas jusque là.
Je pense qu’il ne faut pas chercher à faire des km pour faire juste des km, privilégiez l’essentiel quand vous n’avez pas baucoup de temps à consacrer à votre sport, comme moi.
Wild, tu as peut être raison sur un point, c’est plus un blog, ca devient un forum, içi !!!
Euhhh Oslo, ne vois rien de méchant de ma part, c’est juste une interprétation de ce que je vois.
Je note le plan ultra de Biscotte: 2x1h + 1 sortie « longue » de 2h.
Ca vaut aussi pour l’UTMB? 😛
J’en sais rien si c’est valable sur l’utmb ???
Par contre, si je me lance sur l’utmb ou le grp l’année prochaine, je t’avoues que je ne sais pas trop ce que je ferais comme entrainement.
Certainement le même mais avec des sorties rando-course pour bouffer du dénivelé et s’habituer à avancer lentement.
Je te ferais remarquer que ce plan m’a fait terminer le Mercantour, l’année dernière, alors que monsieur s’est arrêter au 75ième km, et toc :-p :-p :-p
Non, pour l’UTMB il fera 2x1h10 + 1 sortie longue de 2h10 … il faut rajouter quand même un peu de volume … 😆
Sans rire, je pense que tu as un peu de facilité Biscotte D … et du vécu ce qui permet probablement de compenser. Le gros avantage au final, c’est que tu as de la fraicheur pour les courses.
Je cite esprit trail :
« S’entrainer moins de quatre fois par semaine ne nous paraît pas suffisant pour préparer un trail de plus de 30km » (on est loin d’un ultra !).
Bon ce Mercantour, c’était une parole en l’air Biscotte D ?
Une photo de groupe AE au Pas du Diable ce serait sympa.
Quelle durée les sorties rando-course ?
Non mais sérieux, si je fais (2x1h + 1x2h) hebdo. Sachant que je passe 8 à 9h par jour assis les bras posés sur un ordi. C’est tout comme si je faisais rien.. (Faut que je change de job!). Pour quelqu’un qui court le pire c’est de rester sans bouger toute la journée contrairement à ce que l’on pense.. La seule solution c’est de courir presque tous les jours pour compenser cette inactivité physique quotidienne (Mais pas trop non plus parce que assis tu récupères pas bien non plus!). Tout ça pour dire qu’au plan d’entraînement faut aussi ajouter l’activité physique de la journée. Par exemple lorsque je suis en vacances et bien là je suis toujours en meilleure forme parce que je suis en mouvement, je marche etc.. je suis en vacances quoi. je peux faire une sortie de 20km/jour sans problème. Ton plan ultra en ce qui me concerne c’est même pas un plan marathon, ou tout juste..
Bon sinon pour le Mercantour moi je suis partant. De toutes façons faut que j’y retourne pour le finir! Pas vrai Biscotte?
Cool, on sera déjà deux. 😀
@ arthurbaldur :
– du vécu ! je n’ai que trois trails montagne à mon actif (Cerces 2006, 57km pour 2700 m D+, Mercantour 2007, 100km pour 6650m D+, Grand Duc 2008 , 80km pour 4885 m D+) Cela fait un trail par an, c’est pas énorme, d’autres personnes en ont certainement enchainé plus que moi.
– des facilités : J’en sais rien ??? J’ai peut être trouvé mon équilibre entre disponibilité/ entrainenement/ résultat cette année.
J’aurais pu faire mieux sur ce Grand Duc mais je crois que je n’étais pas loin de mon maximum.
Par contre, sur les trails, je suis dans mon élément, plus le dénivélé est important mieux je suis.
Mets moi au départ d’une course plus roulante je suis plus loin dans le classement, mets moi sur du bitume tout plat, je suis à la ramasse avec mon type d’entrainement.
Je crois que plus c’est long, plus ça monte et ça descend et meilleur je suis.
Pour le Mercantour, je ne dis pas non, par contre je me dis qu’il y a tellement peu de trail long en montagne et en France que ce serait dommage d’en refaire un avant de les avoir tout fait.
Mais c’est vrai que le Mercantour est génial.
Un photo de groupe dans la cheminée du pas du Mont Colomb aurait certainement plus de charme, enfin si on tient !!!
@Wild : Tu sais, je suis responsable d’équipe dans des entrepôts logistique (de 5000m² à 20000m²) donc de la marche, j’en fait. J’ai jamais mis de podométre à ma ceinture mais vu la lourdeur de mes jambes certains soir, je me dis que je dois voir défiler des kilomètres, des fois.
Si ça se trouve ma aisance vient de là !!!!
Bon allez, j’ai un CR à faire, sinon je vais me faire chambrer et j’enmème les enfants voir Kung Fu Panda.
Je suis sûr qu’ils vont adorer leur père quand il est dans sa phase de récupération !!!!!
Le problème quand je parle de temps, c’est le temps de faire 3 à 4 sorties hebdo , déja ! Je pars bosser a 7h et je rentre a 19h30, pas toujours facile de gérer!
Par contre, je travail sert aussi de ppg, je travail quasi debout , et en déplacement sur 2 étages, avec des petites manutentions, et je fais 1h de marche à pied /jour pour rejoindre les différents transport en commun, comme dit Wild, c’est mieux que de rester derrière un PC !
@Biscotte D
Un trail par an, mais du bon gros calibre … 😛
Pour les courses sur route, t’es pas trop à la ramasse non plus, juste un peu plus à ma portée … 😆
Pour le Mercantour, c’est toi qui m’a donné l’idée … et puis maintenant que j’ai revu quelques photos !!!
C’est quoi la cheminée du pas du Mont Colomb ???
Voila la fameuse séance cachée … le crapahute dans les entrepôts logistique … je comprend mieux. On part forcément avec un handicap nous autres pauvres informaticiens devant nos écrans, n’est ce pas Witw …
Idée gain de temps … Emmène une frontale et fais ton CR pendant la séance du panda … ! 🙂
@Miaou
Tu t’entraines comme moi, le soir à partir de 20h00 … Ca laisse pas mal de temps pour trottiner … de toute façons vu les programmes tv !
Il me semble que tu n’as pas d’enfants ? Tu as donc obligatoirement une quantité énorme de temps libre … 😆
Tient je devrais installer un mini vélo à mettre sous mon bureau pour me muscler les gambettes dans la bonne humeur devant mon écran.
@Biscotte D
Bon ca vient ce CR …
😆 😆 😆
@ Arthur : ça ressemblerai a un » arrete de te chercher des escuses et inscrit toi a la sainté lyon que ça m’etonnerai pas ça ! » 😆
Gagné !
@Biscotte : pas de souci 🙂 Mais je tiens quand même à dire un truc important… Quand je faisais 80 km par semaine avant les Cabornis, c’était pas juste pour préparer les Cabornis. Je ressens un besoin physiologique de faire du volume. J’ai besoin de courir longtemps, beaucoup, pour évacuer le stress du boulot. En ce moment j’ai pas d’objectif je suis en période de congés et j’ai couru 70 bornes cette semaine. Donc si je greffe un objectif là dessus, j’ai naturellement tendance à en faire encore plus 🙂 C’est loin d’être efficace, je suis d’accord mais à la base ce que je cherche c’est ce plaisir de courir longtemps, beaucoup. Comme j’y pensais hier encore; finalement dans le chemin d’une course, c’est pas tant la course qui me plait c’est le chemin…
Pour le décalage, Biscotte, je note quand même ça :
comme tu le dis, tu as fait : Cerces 2006, 57km pour 2700 m D+, Mercantour 2007, 100km pour 6650m D+, Grand Duc 2008 , 80km pour 4885 m D+)
pendant ce temps, en 2006 je courais depuis 1 an seulement après 10 ans à faire la fête sans jamais faire de sport, avec 2 ou 3 sorties par semaine en footing, je connaissais pas la VMA, le seuil, les carnets d’entrainement et je pesais 12 kg de plus… donc c’est normal qu’on soit en décalage. J’apprends la CàP quand toi tu as déjà roulé ta bosse 🙂
@ Witw ; c’est que lorsque je regarde ton carnet, il ressemble plus à celui d’un hyper-actif.
Comme tu l’expliques bien, tu dois vraiment te faire chier (physiquement, je parle ) au boulot ….. mais en même temps il faut avoir du temps pour pouvoir faire ce que tu fais.
Pour te connaitre un peu, enfin un tout petit peu, je sais qu’il y a une différence entre nous dans l’approche d’une course.
Avec les qualités physiques que tu as et les entrainements que tu fais, lorsque tu t’engages tu y vas pour faire un temps. (c’est peut être pour cela que tu fais plus de OFF maintenant !!)
Moi, certes je me fixe un temps mais j’y vais surtout pour le plaisir de terminer et mon plan d’entrainement me le permet.
Je ne cherches pas à savoir qui a tort ou qui à raison(on a certainement raison tout les deux, vu ce que l’on réalise), tout ce que je te souhaite, c’est de franchir la ligne à Chamonix.
@ arthurbaldur ; le pas du Mont Colomb, c’est l’Everest du grand raid du mercantour, enfin, juste le point le plus haut.
C’est donc une cheminée, étroite dans sa partie sommitale aussi bien en montant qu’en descendant !!! (dernière photo de la page d’acceuil du site).
@ Oslo ; si c’est physiologique, fait gaffe, t’es peut être drogué …… 🙂 faut que tu consultes 😆
Tu sais je ne coure que depuis 2003 avec une interruption de 6 mois en 2004.
J’ai fait une année de route puis je suis passé au trail donc effectivement je commence à « être mûr » après quelques années de pratique.
Plan d’entrainement sur mesure, connaissance de soi et pas trop d’objectif dans l’année !
Allez, t’inquiétes, petit scarabée deviendra grand ! 🙂
@Biscotte
Vu !!! Je signe ou ? 😛