A moins d’une semaine du départ de cette nouvelle édition de la SaintéLyon, il est grand temps d’apporter les dernières touches au matériel préparé et validé pour cette occasion. Ben oui, vous êtes censés l’avoir validé pendant les sorties longues de votre plan d’entraînement histoire d’éviter les mauvaises surprises … Et des mauvaises surprises, il peut y en avoir, même lorsque l’on a déjà utilisé son équipement au cours des deux dernières éditions de cette balade nocturne.

Samedi, j’ai effectué une dernière sortie avec un peu de volume (1h40) avec mon compère Taz le Diable en fin d’après-midi. Une petite révision de nuit sur un parcours mixte avec des chemins très proche de ce que l’on va trouver entre Saint-Etienne et Lyon. Bon je traduis : des chemins très boueux avec des flaques énormes, quelques portions caillouteuses souvent recouvertes d’un épais tapis de feuilles mortes. Le tout dans une ambiance particulièrement humide et crue.
L’occasion de m’apercevoir que les gants de soie idéals par temps froid et sec ne sont par contre pas adaptés en cas de pluie … Mouillé en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ils donnent l’impression désagréable d’avoir les mains plongées dans une fontaine d’un village du Haut Doubs au mois de janvier. Subir cela pendant 8h00 (ben oui, je ne m’appelle pas yanshkov, il faudra bien cela à votre humble serviteur) n’est pas un facteur contribuant à la bonne réussite de votre objectif.

Bref attention à la météo. Il faudra pouvoir faire évoluer votre tenue en fonction du froid et de l’humidité et prévoir que la température au point culminant du parcours (850m en pleine campagne) sera forcément plus basse que celle du point de départ (500m en ville). La température ressentie sera également plus basse au petit matin, juste avant le lever du jour, d’autant que la fatigue accumulée au fil des kilomètres sera là pour accentuer cette sensation.

Le problème du choix se pose surtout pour la partie haute du corps. J’utilise un système basé sur 4 vêtements qui me permet de moduler efficacement ma tenue sans me surcharger. Je couvre un usage par temps froid/frais et plus ou moins humide pour des températures allant de -5° à 10° environ.
J’utilise donc : un sous-vêtement thermique manche longue (genre cycliste, très couvrant au niveau du dos), un t-shirt manche longue, une micro polaire et un coupe vent imperméable et « respirant » (je mets respirant entre guillemets parce que je suis tordu de rire en osant écrire cela !). Le sac à dos offre une protection thermique supplémentaire pour le dos.
Il est important de ne pas avoir trop chaud, c’est primordial si vous utilisez de surcroît un coupe vent. Vous ne manquerez pas de vous refroidir après avoir pris un coup de chaud et avoir bien baigné dans votre jus …

Exemple de combinaison :
Temps frais et pluie : Sous-vêtement, t-shirt et coupe vent.
Temps froid et sec : Sous-vêtement, micro-polaire.

Je ne vais pas chercher à justifier en détail le choix de mon équipement. Je l’ai déjà fait en grande partie dans un précédent article à l’occasion de ma participation à la CCC 2008. Je vous invite à relire cet article : The North Face Ultra-Trail CCC, quel équipement choisir ?. J’apporterai juste quelques précisions quand je le juge nécessaire du fait des particularités de cet ultra.

Sur le bonhomme :

Les chaussures :
Une paire de chaussures mixte est parfaite. Il faut éviter les modèles trop typés trails qui vont s’avérer être pénalisants sur les portions bitumes du fait de leur rigidité et de la faiblesse de leur amortis. Mais il ne faut pas non plus passer d’un extrême à l’autre et utiliser un modèle route ultra léger avec une semelle bien lisse … Autant partir en sandale pour faire un trail blanc !
Les Nike Pegasus Trail sont un bon exemple des modèles qui peuvent être utilisés en toute confiance. Des modèles comme les Nike Vomero doivent pouvoir convenir également suivant la météo le principal étant d’éviter les extrêmes.

Je n’ai aucune expérience sur des trails blanc (je vais corriger cela en janvier à l’occasion du Raidlight Trail Trophy). Il m’est bien arrivé de faire quelques footings sur de la neige damée et même en « hors piste » mais j’ai évité de le faire dans de la neige profonde. Je suppose qu’il faut dans ce cas prévoir des mini-guêtres et que c’est vraiment le minimum.

Les accessoires indispensables :

  • Petzl Myo XP
  • Petzl Tikka Plus

L’éclairage :
C’est un élément important de l’équipement. On s’en doute pour une course nocturne. S’il est vrai que l’on peut courir plus ou moins aisément sans éclairage lorsque la nuit est claire et que la lune apporte un peu de luminosité, ce n’est plus possible au sein du peloton des coureurs. La lumière des nombreuses frontales est suffisamment présente pour empêcher votre accoutumance au noir. Les faisceaux lumineux des autres coureurs sont dirigés vers une pierre, une flaque correspondant aux trajectoires de vos compagnons de route et masquent en les assombrissant les détails du terrain qui vous seraient utiles. Avoir son propre éclairage est indispensable et c’est d’ailleurs un élément rendu obligatoire par les organisateurs. Il faut prévoir également une lampe de secours en cas de défaillance/perte de la lampe principale. C’est plus prudent. On pourra l’utiliser en cas de brouillard. En la tenant à la main ou à la ceinture, on bénéficiera d’un éclairage rasant qui permettra de diminuer un effet de mur désagréable. Je n’emporte pas de piles de rechange. Ce n’est pas nécessaire compte tenu de la faible consommation en énergie des modèles de lampe frontale actuels à base de led. Par contre, j’utilise des piles neuves pour bénéficier de toute la puissance de la lampe.

Les bâtons sont à proscrire :
Si vous avez encore quelques hésitations sur le juste intérêt des bâtons en trail, ce n’est pas le moment d’y penser. Le parcours n’offre pas un dénivelé et une technicité suffisante pour que l’usage des bâtons puissent avoir un quelconque intérêt à moins d’être inscrit dans la catégorie randonneur.
Oublié donc cette idée saugrenue.

Côté sac :

  • Sac Diosaz Raid 10 avec sifflet
  • Poche à eau 1,5l
  • Mini poubelle en filet
  • Chaussettes de rechange Run 800 Decathlon orange
  • Plan de route (temps intermédiaires) plastifié
  • Sacs étanches (type sac de congélation)
  • Carte d’identité
  • Téléphone portable Nokia N70
  • Mouchoirs en papier
  • Couverture de survie
  • Comprimés Ibuprofène
  • Comprimés Spasfon
  • Crème Akileïne NOK anti-frottements
  • Réserve alimentaire
  • Epingles à nourrice

Penser à mémoriser le numéro des secours dans votre répertoire téléphonique : PC MEDICAL : 06 70 52 87 26 (pour l’édition 2008).

Pour ma réserve alimentaire, je vous invite à relire cet article sur la gestion de l’alimentation pendant la course.

Les épingles à nourrices ne sont normalement pas nécessaires dans la mesure ou le dossard se présente sous la forme d’un dossard chasuble. Mais bon, autant être prévoyant …

Ce qu’il faut prévoir dans le sac coureur pour le départ et l’arrivée :

  • Licence / Certificat médical pour le retrait des dossards
  • Casse croute
  • Stick à lèvres
  • Gel corporel Silicium Organique DexSil
  • Crème Akileïne Relax défatiguant
  • Sparadrap, Ciseaux
  • Trousse de toilettes, Serviettes
  • Vêtements de rechange
  • Lunettes de vue (c’est ça d’être myope)

Pas de license/certificat et il n’y aura pas de départ pour vous … ce serait quand même dommage !

A moins que vous ne participiez à l’AAB traditionnel des Kikourous (pour les néophytes, on peut traduire cet acronyme en « appel à bouffer » ou « appel à boire » à la discrétion de chacun), il faudra penser à emmener avec vous un petit casse-croûte pour votre repas du soir. Vous avez peu de chance de pouvoir trouver une table disponible dans les restaurants à proximité du hall d’exposition à moins d’avoir réservé longtemps à l’avance.

Vous avez pensé bien sûr à la préparation de vos pieds. La Nok ou son équivalent ont été mis à contribution pour assouplir la peau de vos petits petons mais pensez également à vous protéger les lèvres et … le nez surtout si vous avez une propension à avoir la goutte au nez. Le frottement régulier des gants de soie sur le nez a été suffisant pour me faire saigner lors de l’édition 2006.

A l’occasion je vous ferai un petit topo sur les désagréments que peut subir un myope lorsqu’il participe à un ultra.

Les organisateurs ont prévu le rapatriement d’un sac coureur depuis le départ vers le lieu d’arrivée. Vous pouvez donc disposer d’éléments de confort supplémentaires pour la période d’attente avant le départ sans crainte d’un excès de poids à transporter. Je vous conseille de vous habiller chaudement pour l’attente dans le hall d’exposition de Saint-Etienne.
Le sac coureur est soumis à rude épreuve lors de sa manutention. Mieux vaut prévoir un récipient rigide pour préserver vos biens les plus fragiles.

C’est parti pour ma troisième participation … toujours avec la même envie.
A samedi soir dans le hall d’exposition de Saint-Etienne et bonne course à tous. 😀