Il est difficile de concilier un entrainement efficace et un agenda compétitif trop rempli. Surtout quand le kilométrage moyen des compétitions auxquelles vous participez dépasse largement celui d’un marathon. Le calcul est vite fait. En participant à une compétition par mois, vous passez votre temps à faire du jus ou à récupérer.

Ajoutez à cela, quelques incohérences dans votre programmation, une petite blessure par-ci par-là et vous vous ramassez la gueule en beauté dès lors que vous attaquez les gros rendez-vous de votre agenda. C’est en tout cas la conclusion tirée de ma saison 2011.

En 2012, je veux profiter pleinement de mes capacités comme ce fut le cas lors de la dernière édition de la LyonSaintéLyon. Pour y arriver, trois points me semblent essentiels : il faut pouvoir mieux s’entrainer, permettre au corps de bien récupérer et établir un planning compétitif cohérent. Rien que du bon sens quoi. Cela n’exclut en rien le plaisir, bien au contraire, mais cela oblige à faire quelques concessions dans le choix de ses compétitions.

Pas de 24h pour venir perturber la montée en charge d’une saison orientée trail par exemple. Cela dit, je retrouverai avec plaisir mes copains circadiens à l’occasion d’un petit footing. S’il fait beau et chaud comme l’année dernière, il faudrait en profiter pour organiser un petit pique-nique. S’avaler quelques rondelles de sauciflard, se désaltérer avec une petite mousse, débuter sa digestion en faisant quelques tours de terrain en compagnie d’Oslo et de Luc et terminer par une petite sieste en bordure de piste les doigts de pieds en éventail. Compter les tours est tout aussi efficace que le comptage des moutons pour s’endormir.

Si le kilométrage en compétition prévu pour cette année 2012 est similaire à celui des trois dernières années (un peu plus de 600 bornes), le nombre de rendez-vous compétitifs est en baisse (7 contre plus de 10 en moyenne les années précédentes). Autant d’espaces libres dans le calendrier qui seront utilisés à bon escient pour suivre un entrainement efficace.

Deux objectifs ambitieux cette année :

  1. Réussir le doublé Trail Verbier St-Bernard / Ultra-Trail du Mont-Blanc et quant à faire en pulvérisant mon précédent chrono à Verbier.
  2. Battre mon chrono 2006 de la SaintéLyon (9h08) dans le cadre de la LyonSaintéLyon (9h52 en 2011).

Une saison découpée en quatre cycles :

  1. Un cycle de travail typé trail court avec de bonnes séances de qualité et un volume restreint (4 séances puis 5 séances par semaine). Ce cycle se terminera par le doublé Trail des Cabornis et Lyon Urban Trail.
  2. Un cycle de travail typé ultra avec une montée en charge sur 3 mois et un volume plus conséquent (conséquent par rapport à 2011 s’entend) pour me préparer à la durée des ultras de cet été avec une balade intermédiaire au trail des Allobroges.
  3. Un cycle compétitif en plateau avec le doublé Trail Verbier St-Bernard / Ultra-Trail du Mont-Blanc qui se terminera par le Grand Trail du St-Jacques.
  4. Et pour finir, un cycle de travail consacré essentiellement à la préparation de la LyonSaintéLyon.

Pour ce qui est de la récupération post LyonSaintéLyon, j’ai été plus que raisonnable. En tout et pour tout, deux sorties seulement en décembre (2h39 cumulé). Et puis, j’ai renoncé à participer au cross de Papillotes en guise de footing de reprise. C’était un poil violent pour ma carcasse après les 136 km de la LyonSaintéLyon !

Avant de passer à la revue de détail, je remercie chaleureusement mes partenaires et amis, Running Conseil, Extra-Sports et le Trail Verbier St-Bernard pour leurs invitations au Trail des Cabornis, au Grand Trail du St-Jacques et au Trail Verbier St-Bernard. Des petits coups de pouce qui font toujours plaisir et qui allègent le budget sport annuel mine de rien.

La Revue de détail :


Le Trail des Cabornis, le 11 mars 2012


40km, 2200m D+
Temps espéré : 5h30
Le site : Le Trail des Cabornis
Objectif : Evaluer l’état du bonhomme.

Le récit 2010 : Le Trail des Cabornis, le 14 mars 2010

« Aux portes de Lyon, dans les Monts d’Or, le Trail des Cabornis c’est avant tout l’occasion de découvrir ou redécouvrir un terrain de jeu exceptionnel à quelques minutes du centre ville de Lyon, grâce à un parcours totalement renouvelé, des sentiers à la fois ludiques et techniques, des points de vue exceptionnels sur Lyon et les Massifs alentours. Les participants peuvent effectuer leur choix entre le Grand Format et le Petit Format avant la course ou à la porte de séparation au 15ème km environ. »

Une fois n’est pas coutume, j’aborderai le parcours casse-pattes du Trail des Cabornis avec une vraie préparation trail. Et c’est loin d’être superflu, vous pouvez me croire. En 2010, j’avais préparé studieusement les 10 km de Tassin et j’étais arrivé au Trail des Cabornis avec un compteur de D+ proche du zéro absolu. Mes quadriceps avaient apprécié la plaisanterie à son juste niveau ! Cette année, je devrais pouvoir échapper aux crampes …


Le Lyon Urban Trail, le 1 avril 2012


38km, 1700m D+
Temps espéré : 4h45
Le site : Lyon Urban Trail
Objectif : Faire crisser les semelles.

Le récit 2010 : Lyon Urban Trail, le 28 mars 2010

« Comme l’indique son nom, avec le Lyon Urban Trail tout est dans l’antithèse : ni course sur route, ni course nature, mais un savant mélange de montées courtes et violentes (plus de 20 côtes au programme), d’escaliers interminables (plus de 6 000 marches), de descentes techniques (une ancienne piste de ski est même au programme), de pavés disjoints et de sentiers méconnus.

Courir le Lyon Urban Trail, c’est comme monter sur un manège enchanté qui vous fait découvrir le patrimoine historique d’une des plus belles villes d’Europe : amphithéâtre gallo-romain, traversée de l’Hôtel de Ville, traboules de la Renaissance et vous offre au détour d’une ruelle des panoramas grandioses sur le ville et sa région.

Les organisateurs, entre autres nouveautés (et quelques surprises), proposent d’inverser le sens habituel de la boucle effectuée par Lyon Urban Trail. Et ça change tout ! Nouveaux points de vue, nouvelles difficultés pour des parcours toujours aussi exigeants si on vise un chrono. »

L’année dernière, j’avais préféré faire l’impasse sur l’édition 2011 du Lyon Urban Trail à une semaine des 24h de Saint-Fons. Un vide terrible dans ma collection de t-shirt. A défaut d’avoir épinglé un dossard, je n’avais pas résisté au plaisir d’une petite sortie le long du tracé pour dire bonjour aux copains et me faire quelques escaliers en tout bien tout honneur. Cette année, c’est le retour d’Arthur dans les rues de Lyon. Les semelles vont crisser et l’asphalte n’a qu’à bien se tenir.

J’ai lu sur le site que nous aurions droit à quelques nouveautés mais surtout à quelques surprises. Voilà qui aiguise ma curiosité surtout quand on pense que la course aura lieu un 1er avril !


Le Trail des Allobroges, le 27 mai 2012


58km, 4300m D+
Temps espéré : 12h
Le site : Trails de la Vallée du Brevon
Objectif : Se tester sur un parcours typé montagne.

« Dans un cadre exceptionnel entre le lac Léman et le Mont-Blanc, le trail des Allobroges offre un terrain très technique avec plus de 25km de cheminement sur les Crêtes.
Avec plus de 750 participants en 2010, cet évènement sportif devient une référence en matière de trail dans la région, aussi bien pour la difficulté de ses parcours que pour la beauté de ses paysages et l’ambiance chaleureuse. »

Une nouveauté au programme pour le plaisir de la découverte. L’idée de départ était de choisir une course avec un profil montagnard bien affirmé mais moins longue que le Grand Trail 73 pour ne pas trop puiser dans les forces du bonhomme. Pour ce qui est de cumuler du D+, nous serons servis. Le ratio distance/D+ est même un poil supérieur au Grand Raid 73 ! Une bonne révision en prévision de la montée de la Chaux … Purée, ce que j’en avais bavé dans cette ultime montée du trail Verbier St-Bernard.


Le Trail Verbier Saint-Bernard, le 7&8 juillet 2012


110km, 7014m D+
Estimation du temps : 26h40
Le site : Le Trail Verbier Saint-Bernard
Objectif : Faire mieux … c’est clair ça non ?

Le récit 2010 : Le Trail Verbier St-Bernard, les 3 et 4 juillet

« Premier ultra trail de plus de 100km entièrement suisse. Avec plus de 96% sur chemins, le parcours emprunte les grands trekkings de la région et cumule un dénivelé positif de 6900m. Départ et arrivée dans la station de Verbier à 1500m d’altitude. Le tracé, typé montagne avec un fort dénivelé, joint les trois vallées de la Drance et symbolise ainsi un trait d’union entre ces entités géographiques. Pour les candidats aux premières places, c’est à la Fouly que la course débutera vraiment, à l’amorce des 1300m de dénivelé positif menant au col de Fenêtre (2698m). La dernière montée dans la forêt de l’Arbaray devrait réserver encore de belles surprises. Relativement technique et assez raide, ce sentier totalise un dénivelé positif de près de 1200m. Au sommet, la partie est quasiment gagnée : ultime effort en tentant d’allonger la foulée le long du bisse avant de plonger sur l’arrivée. Si les premiers admireront le massif des Combins, le gros du peloton aura déjà cumulé de nombreuses heures à la seule lueur des lampes frontales et bénéficiera ainsi d’une ambiance magique où étoiles et frontales mêlent leurs lumières. »

Retour chez nos amis Suisses. Je vais participer pour la seconde fois au trail Verbier St-Bernard, un trail au long cours que j’ai découvert avec beaucoup de plaisir il y a maintenant deux ans. Le TVSB c’est de la bombe. J’ai envie de citer pêle-mêle quelques moments forts de l’édition 2010. La traversée de l’amas rocheux de Pierre Avoi face au soleil levant, la découverte des lacs fenêtres sous un ciel menaçant, la longue montée en solitaire au Col de Mille de nuit et la traversée de multiples ruisseaux plus ou moins gros, à l’aveuglette, et cette terrible montée de la Chaux. Terrible mais c’est tellement magnifique.


The North Face Ultra-Trail du Mont-Blanc, du 31 août au 2 septembre 2012


166km, 9500m D+
Estimation du temps : moins de 46h …
Le site : The North Face Ultra-Trail du Mont-Blanc
Objectif : finir, rien de plus et franchement ça ferait rudement plaisir même si c’est en 46h !

« Epreuve de montagne, comportant de nombreux passages en altitude (>2500m), dans des conditions climatiques pouvant être très difficiles (nuit, vent, froid, pluie ou neige), nécessitant un très bon entraînement, un matériel adapté et une réelle capacité d’autonomie personnelle.

31 août 2012. Il est 18h30 et nous sommes plus de 2300 à partager le même rêve : faire le tour du Mont-Blanc en moins de deux jours. Chacun de nous s’est soigneusement préparé durant de longs mois. Malgré la démesure de l’épreuve, nous sommes sereins car nous savons que près de 1300 bénévoles participent à la même aventure, prêts à offrir avec passion leur aide et leur réconfort dans un esprit de partage et d’amitié.
Nous allons vivre une aventure hors du temps !

Au clair de lune, nous côtoierons l’Aiguille de Bionnassay et franchirons le Col du Bonhomme. Au soleil levant, nous passerons le col de la Seigne et pénétrerons en Italie dans la magie du Val Veni dominé par la Noire de Peuterey et les glaciers qui descendent du Mont Blanc. Plus tard viendra le Val Ferret, gardé par la Dent du Géant et les Grandes Jorasses, avant de basculer, enfin, en Suisse et de savourer son environnement soigneusement préservé.

Il nous faudra supporter la fatigue, surmonter nos doutes et nos angoisses. Certains parmi nous, ayant repoussé leurs limites à l’extrême, préfèreront s’interrompre tout en gardant entier l’espoir de boucler le tour complet une prochaine fois.

Les autres franchiront Bovine et les Tseppes. Puis, face à l’Aiguille Verte, à la verticale des Drus et à la majesté du Mont-Blanc, ils plongeront vers l’arrivée au coeur de Chamonix.
Quoi qu’il advienne nous nous retrouverons tous dimanche après-midi pour fêter les vainqueurs, pour applaudir plus fort encore les derniers arrivants et pour partager, coureurs et bénévoles réunis, nos joies, nos souffrances et nos émotions. »

Que dire … Tout devra être parfait. L’entrainement et la récupération en amont, la capacité à bien s’alimenter tout au long de la course. Il faudra être (bien plus) fort physiquement et avoir un mental en béton armé. Je devrai impérativement aller plus vite tout en me préservant davantage et purée pour une fois, je ne devrai pas céder à ces moments d’euphories si destructeurs sur de telles courses.
J’ai comme atout l’expérience de mes échecs passés et la connaissance d’une multitude d’erreurs à ne plus reproduire.

Je VEUX réussir.


Le Grand Trail du St-Jacques, le 22 septembre 2012


66km, 1600m D+ et 2250m D-
Temps espéré : 9h00
Le site : Le Grand Trail du St-Jacques
Objectif : Balade touristique sur les chemins du St-Jacques.

Le récit 2011 : Le Grand Trail du St-Jacques : la reco

« Le Grand Trail du Saint-Jacques vous propose de découvrir le GR 65 à contre courant, croisant quelques pèlerins (moins nombreux fin septembre), quelques étapes historiques (Saugues, Saint Privat d’Allier, le domaine du Sauvage…) et une grande diversité de couleurs, d’odeurs, d’ambiances et de paysages.

Afin d’optimiser le caractère sportif et nature du parcours, celui-ci empruntera un certain nombre de variantes (officielles ou non), limitant ainsi les parties en bitume (moins de 20%).

Un tracé de 66Km au départ du Domaine du Sauvage en direction du Puy-En Velay avec pas moins de 1600m D+ et 2250m D-. »

Une nouveauté dans le calendrier 2012 des trails. J’ai eu le privilège d’effectuer une reconnaissance intégrale du parcours avec les gars de chez Extra-Sports et je ne serai pas peu fier de participer à cette première édition avec le dossard numéro 1. Malgré ce dossard élite, je ne ferai pas illusion bien longtemps. Trois semaines seulement après le l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, la balade risque de me paraître bien longue. A défaut d’être très performant, je profiterai de cette balade sur les chemins du St-Jacques pour faire quelques photos. Il y a de quoi faire avec les gorges de l’Allier, Rochegude, le château de Saint-Privat d’Allier … Le passage au pied de la Cathédrale du Puy-en-Velay illuminée sera un moment fort de la course.

L’entrainement nécessaire sera similaire à une préparation SaintéLyon même si le St-Jacques s’avère un poil au-dessus. Je vous conseille de suivre les plans d’entrainement SaintéLyon proposés sur le site de la LyonSaintéLyon.


La LyonSaintéLyon, les 1 & 2 décembre 2012


136km, 3000m D+
Le site de la LyonSaintéLyon: La LyonSaintéLyon
Le site de la SaintéLyon: La SaintéLyon
Temps espéré : 9h00 (pour le retour)
Objectif : Papoter avec un max de gens à l’aller et améliorer mon chrono au retour

Le récit 2011 :
La LyonSaintéLyon, le 3 & 4 décembre 2011 : l’aller

« On ne présente plus cette course mythique qu’est la SaintéLyon. Qui ne connaît pas encore la doyenne de l’Ultra en France ? Vous ? La SaintéLyon, c’est un raid nocturne entre les villes de Saint-Etienne et de Lyon. Une course atypique, trail et course sur route à la fois (50% de sentiers pour 50% de bitume), la course d’endurance par excellence au parfum d’aventure, la Saintélyon est plus que jamais le rendez-vous culte de fin de saison. Evénement unique en son genre, la légendaire Saintélyon envoûte littéralement tous ceux qui y participent, en solo ou en relais. Courir la nuit, au cœur d’un immense ballet de frontales sur les crêtes des monts du lyonnais, quelles que soient les conditions météo, est toujours un moment de pure magie.

Quant à la LyonSaintéLyon, elle a été réalisée pour la première fois en 2003 par quelques membres du forum d’Ultrafondus, à l’occasion du cinquantenaire de la doyenne de l’ultra. Elle consiste tout simplement à faire le trajet Lyon Saint-Etienne en Off pour se rendre sur le lieu de départ de la course avant de prendre part à la course officielle pour le retour, en se joignant aux milliers de coureurs participants. Soit un trajet total Lyon – SaintEtienne – Lyon et un nom la LyonSaintéLyon. Un sympathique morceau de 136 km, 3000 m de D+ et bien sûr autant de D-. »

C’est reparti pour un tour. Mine de rien, ce sera ma septième participation à la SaintéLyon et ma quatrième LyonSaintéLyon. Je vais finir par m’impressionner ! 😆

Un double challenge m’attend pour cette édition. Côté sportif, je veux passer en dessous de la barre des 9h08 pour le retour. C’est le temps que j’avais mis pour rallier l’arrivée lors de ma première participation à la SaintéLyon en 2006. Je vais devoir gagner 44′ sur mon chrono de 2011 et pour une fois ce n’est pas sur le temps passé aux ravitaillements.

L’autre challenge sera d’offrir aux participants de la LyonSaintéLyon, une édition 2012 à la hauteur des précédentes. J’ai commandé le soleil, le ciel bleu, la vue sur les Alpes. Il sera bien temps de découvrir le reste en décembre …

Voilà. 7 courses de programmées ni plus ni moins, la liste présentée est exhaustive. Il y aura par contre quelques offs de préparation au programme. Des trucs suffisamment chauds pour être des challenges conséquents à eux seuls. J’aurai l’occasion d’en reparler plus tard.

Allez hop, il n’y a plus qu’à ! Que du bonheur … 😛