Le Lyon Urban Trail, ça déchire grave …

Il fait bon vivre à Lyon quand on est un coureur. La ville regorge de parcs et les quais du Rhône sont devenus plaisants depuis que les véhicules ont déserté les lieux. Le coureur trailer n’est pas en reste malgré l’environnement urbain. Les Monts du Lyonnais et les Monts d’Or tout proches offrent un terrain d’entraînement idéal pour les sorties longues du week-end. Il suffit d’avoir participé une fois au trail des Cabornis pour en être convaincu. Mais en semaine, les entraînements dans Lyon ne manquent pas d’intérêts. Le trailer Lyonnais peut alors exploiter tout le potentiel des collines de la Croix Rousse et de Fourvière pour assouvir sa passion. Et il y a de quoi faire !

Escaliers interminables, ruelles escarpées, parcs et jardins verdoyants apportent la diversité et la touche ludique indispensable pour éviter toute lassitude à l’entraînement. Et quel plaisir de profiter du panorama sur Lyon depuis les hauteurs de la ville. Alors forcément, comment ne pas aimer une course qui traverse son chez soi ?


Moment d’euphorie dans la rue Joséphin Soulary. Crédit photo : Joël Philippon / Le Progrès.

En 2011, je n’avais pas participé au Lyon Urban Trail. A une semaine des 24h de St-Fons, il me semblait plus raisonnable de m’abstenir. Participer à une orgie d’escaliers n’est pas le meilleur moyen de faire du jus, ça se saurait. Pas la peine de donner dans le « p’tit slip » pour autant, même l’ami Oslo, avec son volume kilométrique gonflé à la testostérone, a renoncé à cumuler les deux épreuves en 2012 et pourtant il était gracieusement invité. Du reste, il aurait peut-être mieux fait de participer …

Mais voilà, le jour J, impossible de résister à la tentation, j’étais parti encourager les copains le long du parcours au risque d’entamer mes réserves. Une expérience quelque peu frustrante malgré le plaisir de revoir quelques têtes connues. Pas question de rester sur le bas côté cette année.

Cécile alias Barbie est venue déjeuner à la maison la veille de l’épreuve. Après avoir avalé quelques pâtes de rigueur, nous sommes partis à la découverte de mes terres. Nous traversons le Parc des Hauteurs avant de profiter de la vue sur la ville depuis l’esplanade de Fourvière, sans aucun doute le plus beau panorama de Lyon. Il y a malheureusement un peu de brume, Cécile va finir par penser que le Mont Blanc n’existe pas. La visite se poursuit par les jardins du Rosaire et les escaliers de la montée des Chazeaux qu’il faudra gravir demain. Notre petite balade donne un bon aperçu à Cécile de l’ampleur de la tâche. 6000 marches au programme alors que l’on vient tout juste d’en finir avec l’Atacama Crossing et l’Ecotrail, il faut avouer que ça pourrait en refroidir quelques-uns. Cécile ne se laisse pas impressionner pour autant. Du moment qu’elle ne rate pas son train …


La Montée du Greillon.

Il y a un peu de monde dans l’atrium de l’Hôtel de Ville. Malgré tout, les formalités de retrait des dossards sont vite expédiées. Nous sommes dans les temps, Cécile a rendez-vous avec un photographe du Progrès. Il doit faire quelques photos d’elle pour illustrer un article à paraître de Benjamin Steen. Tout cela est fait avec rapidité et une efficacité toute professionnelle. Barbie fait sa star, chevelure blonde volant au vent au sommet de la volée de marches qui mènent à l’atrium.

Le papotage avec les copains nous prendra beaucoup plus de temps. Je ne suis pas un ours, mais il faut dire que dans le domaine de la causette, Cécile est tout simplement hors catégorie. Madame a une endurance indéniable dans le maniement de la langue et cette densité dans le papotage n’est pas atteinte aux dépens de la qualité des sujets abordés. Impossible de trouver le temps long d’autant que de nombreux arrêts venaient ponctuer notre progression : atrium de l’Hôtel de Ville, stand Running Conseil et Salomon, tente de retrait des caquettes Lyon Urban Trail …

Je n’étais pas loin d’avoir épuisé mon stock de salive en quittant Cécile. Un coup de fil de Biscotte plus tard alors que je rentrais chez moi par le Chemin de Montauban et me voilà totalement à sec. L’ami Biscotte m’annonçait être de la fête avec son frère Joël sur le 12 km. Une course de reprise après ses déboires de début d’année. C’est fragile une Biscotte.


Le Fort de Vaise.

Après une bonne nuit de sommeil (quoique un peu courte) je suis prêt à affronter les petites réjouissances du jour. On nous annonce 22 ascensions, jamais très longues mais qui devraient s’avérer usantes à la longue. Côté salive, les niveaux sont faits. Je m’attends à une réplique d’envergure après le séisme verbal de la veille.

Effectivement, le papotage sera de rigueur dès mon arrivée sur la place des Terreaux. Je ne vous ferai pas l’énumération exhaustive des forces connues en présence, la liste est un poil longue et cela m’évitera d’oublier quelques têtes. Ce qui est toujours désagréable pour les têtes en question.

Je me retrouve sur la ligne de départ en compagnie de Mamanpat et de Tidgi. Une Mamanpat toujours égale à elle-même avec un sourire grand comme ça accroché sur son visage et un Tidgi très motivé pour maraver de l’Arthur après avoir pris une pâtée indéniable au Trail des Cabornis, il y a peu.

Il y a un petit vent frais sur la place qui me ferait presque regretter d’avoir enfilé une tenue d’été : un cuissard court Raidlight et un t-shirt manches courtes assez fin (celui du Nivolet Revard en 2009). T-shirt Salomon, sac Salomon XA 20, casquette du Lyon Urban Trail, le tout bien rouge. Ca va saigner, j’imagine déjà l’odeur de la gomme surchauffée sur l’asphalte, là où Arthur passe, le bitume trépasse.


Les Jardins du Rosaire.

Le départ est donné. Devant cela part vite, enfin beaucoup trop vite pour moi. Pas besoin de s’affoler et de se mettre dans le rouge dès le départ d’autant que nous attaquons les festivités par la rue Terme, une petite plaisanterie qui nous conduit sur le plateau de la Croix Rousse sans faire dans la dentelle. Droit dans le pentu, on se croirait dans les Bauges, la montagne en moins ! J’opte donc pour un rythme prudent. Quelques mots échangés avec les copains me permettent de vérifier que mon niveau d’essoufflement est à un niveau tout à fait acceptable. Cela dit, me voilà contraint d’abréger ce babillage matinal, je suis obligé de forcer un poil mon allure pour rester en contact avec le compère Tidgi.

Mon challenger semble plus à l’aise sur le bitume de la Croix-Rousse que sur les pentes abruptes des Monts d’Or. Un comble, c’est quand même moi le local de l’épreuve. Saône Mont d’Or Nature, m’enfin mais qu’est-ce qu’on leur enseigne dans son club ? Jacques ne leur a pas encore appris à marcher dans la pente ? En tout cas, le bougre ne montre que peu de velléité à ralentir dans la montée Bonafous. Je ne suis pas contrarié pour autant, je me connais, je suis un poil long à mettre en route. Ce n’est pas que je sois vraiment un diesel mais je dois respecter un temps de chauffe minimum avant de me lâcher. Je laisse filer mon compère. Avec un peu de chance, je pourrai toujours le poutrer en beauté en fin de course, les finishs, c’est ma spécialité.

En attendant, je jette mon dévolu sur Jean-Michel, adversaire redoutable en temps normal mais qui est quelque peu entamé par sa récente participation à l’Ecotrail. Je bats ma culpe. Tu voudras bien me pardonner Jean-Michel, j’ai eu l’esprit joueur, j’avoue avoir un poil accéléré en descendant la rue Joseph Soulary. Bah, un peu de pression ne fait pas de mal et puis c’était pour une bonne cause, être en première place sur la photo du Progrès.

Les escaliers qui longent le Théâtre Antique Romains de Fourvière.Chemin des Pommières. Ils n’ont pas mis une rampe pour rien …

Quelques spectateurs nous encouragent chaudement dans la Montée Mascrany. « Vas-y Arthur … » Tiens donc mais c’est la team Extra Sports … « J’y vais, j’y vais, à plus tard … ».

Bon, faudrait pas croire, le Lyon Urban Trail, ce n’est pas que des escaliers qui font mal, des montées qui tuent et des descentes de folies. Il y a aussi du plat. Ben oui du plat de chez plat. D’ailleurs, j’ai trouvé ce premier round sur la Croix-Rousse plutôt roulant. A commencer par cette longueur sur les quais du Rhône le long du Cours Aristide Briand où j’ai pris plaisir à dérouler mes gambettes à ma vitesse marathon et plus tard sur la voie verte que j’ai empruntée à maintes reprises lors des 10 km de Caluire.

Les premières difficultés débutent à l’extrémité ouest du plateau de la Croix-Rousse, côté Saône, avec les montées de l’Eglise, de la Rochette et la rue d’Ypres. On ne les emprunte pas dans le sens de la montée mais n’allez pas croire qu’il faille se réjouir pour autant. Le finish de folie des Cabornis a bien entamé le bonhomme et je manque un poil de fraicheur niveau guiboles pour être tout à fait relâché dans la pente. J’ai beau essayé de laisser dérouler les gambettes, rien n’y fait, je me freine, je suis sur la défensive, le corps désespérément en arrière et forcément je sens que ça tabasse un poil à chaque planter du talon.

Ce n’est d’ailleurs guère mieux dans les montées où j’ai l’impression de pédaler dans la guimauve. Dans les lacets de la rue Niepces, j’envisage même de basculer en mode touriste et je commence à prendre quelques photos et à lever la tête pour admirer le paysage. Il y aurait pas une tête connue dans le coin pour faire la causette ? Je me débarrasserais bien du petit excédent de salive que je traine avec moi depuis ce matin. C’est ça de faire salon la veille d’une course avec Cécile, l’entrainement est plutôt rude sur le moment mais le lendemain la surcompensation a fait son boulot et vous voilà avec le stock de salive des grands jours. Une vraie crue décennale. Hé, je n’ai pas dit non plus que je bavais en courant …

Montée des Epies. Le bitume est rainuré pour éviter que les véhicules glissent par mauvais temps … Ca donne une idée de la pente.Un petite problème de synchro entre les parcours a provoqué un bon gros bouchon dans la Montée des Chazeaux mais comme le montre la photo celui-ci s’est vite résorbé.

Après une traversée paisible du Parc de la Cerisaie, j’attaque le long aller-retour sur les quais de Saône. Ce qu’il y a de bien finalement avec un quai c’est que c’est plat de chez plat, ce n’est donc pas trop exigeant physiquement parlant. Le revers de la médaille, c’est le côté ligne droite interminable et la vision des innombrables coureurs qui vous précèdent. Cette plaisanterie a tendance à me travailler le neurone insidieusement. Pour faire passer le temps, j’essaye de repérer le compère Tidgi sur une bonne partie du trajet aller. C’est toujours mieux que de compter les mouettes. C’est peine perdue, la Saône est suffisamment large pour m’empêcher d’identifier avec certitude les coureurs qui progressent sur le quai opposé. Tidgi était peut-être dans le lot, je ne le saurai jamais.

Une fois traversée la passerelle Masaryck, cela va tout de suite mieux. Je suis du bon côté de la Saône, en direction de mon chez moi. Une nouvelle occupation s’offre à moi, tenter de repérer Mamanpat et Barbie sur la rive opposée. L’opération est tout aussi difficile qu’avec Tidgi mais s’avère plus positive pour le moral : force est de constater que s’il y avait beaucoup de coureurs devant moi, il y en a tout autant derrière.

Je m’aperçois que je connais parfaitement les lieux mais pas le parcours. J’avais oublié cette petite boucle sur Vaise. Elle ne manque pourtant pas d’intérêt avec ce petite crochet dans la cour du fort de Vaise, enfin ce qu’il en reste. Autre intérêt indéniable mais circonscrit à votre humble serviteur, la montée du Boulevard St-Exupery me sert de terrain d’entrainement pour mes séances de fractionné en côte. Très important ça.


La basilique de Fourvière dans son écrin de verdure.

Après être remonté sur le plateau, nous empruntons le chemin du Viaduc pour rejoindre l’esplanade de Fourvière. [autopromotion-start] Le chemin du Viaduc : une composante essentielle (pour courir un peu) du tracé de la future Ultra Boucle de la Sarra. L’attention du lecteur étant inversement proportionnelle à la longueur des récits, je m’empresse d’en remettre une couche épaisse. Je veux être sûr d’avoir suffisamment stimulé vos cerveaux engourdis après ces pages de récits. En mai 2013, le parc des hauteurs accueillera la première édition de l’Ultra Boucle de la Sarra, une petite douceur créée spécialement à votre attention et qui prendra la forme d’une course horaire sur un circuit de 2km et 70m de D+ ! Ca va vous chauffer les cuisses et vous faire briller les pupilles, je vous le promets.[autopromotion-stop]

Et hop première traversée des jardins du Rosaire, au prochain passage nous aurons nettement plus de bornes dans les pattes. Je profite de la petite remontée avant la sortie des jardins pour faire à nouveau une petite photo. Mine de rien, il n’y a pas des masses de temps morts pour souffler, il faut souvent relancer la machine pour rester dans le flot.

Je prends une p’tite suée dans les escaliers qui bordent le théâtre antique, c’est qu’il commence à faire un peu chaud. Ce n’est pas tant dû à la température, loin d’être caniculaire, qu’au nombre de marches franchies.
Le ravitaillement du Parc de la Visitation est quasiment désert. On annonce le passage prochain des coureurs du 23 km. Quand je pense qu’il y aura bientôt foule ici … Je ne m’attarde pas. Il ne faut pas confondre un ravitaillement avec une aire de pique-nique, j’ai mis près de 8 ans pour intégrer la chose et encore je vous fais grâce des nombreuses rechutes …


La Piste de la Sarra, un des plus beau spot du Lyon Urban Trail et composante essentielle de la future Ultra Boucle de la Sarra.

Curieusement, je suis plutôt relâché en descendant la montée du Télégraphe pourtant la pente est plutôt raide dans sa partie terminale. Une petite sniffette de gaz d’échappement dans la montée de Choulans et me voilà à nouveau perdu côté parcours. En digne stakhanoviste de la LyonSaintéLyon, je me voyais déjà emprunter le chemin de Fontanières mais non, ce sera pour plus tard. C’est vrai que ce serait dommage de louper la rue des Pommières : mini mur et maxi dégâts dans les quadriceps. Quand je pense que je me fais un devoir de la franchir en courant en rentrant de mes séances d’entrainement. Faut tirer un minimum sur les bras pour la passer, celle-là.

En traversant la résidence universitaire, j’ai la surprise de trouver Cyrion juste devant moi. Purée, je pensais l’avoir laissé loin derrière moi dès le tunnel de la rue Terme. Me voilà obligé de faire deux fois le travail. C’est pas humain de me faire ça ! Cette fois sera la bonne.

Si la quintessence du Lyon Urban Trail se trouve au cœur du secteur de Fourvière, celui de Sainte-Foy ne manque pas d’intérêt. Le quartier est verdoyant et la traversée des parcs qui émaillent le parcours est très agréable. Le Parc du Brulet, le chemin du Fort, autant de lieux que je fréquente volontiers lors de mes séances en semaine.

Nous revoilà sur le tracé de la LyonSaintéLyon. Il y a bien cette petite anomalie dans le parcours qui nous fait remonter sur les hauteurs de Sainte-Foy après avoir enquillé Fournache mais on rattrape bien vite le tracé SaintéLyonnais. L’euphorie ressentie en décembre lors du retour refait surface. Le chemin de Fontanières n’est pas forcément exaltant, le regard est contenu la plupart du temps par les hauts murs qui bordent la rue mais j’ai appris à apprécier les lieux. J’ai eu une telle patate en décembre dernier dans cette rue qu’il en reste forcément des traces.


La Passerelle de l’Homme de la Roche neutralisée par la Police municipale pour réguler la circulation sur le Quai St-Vincent.

Je fais une petite pause au ravitaillement sur les quais de Saône. J’ai peur d’être un peu juste en liquide pour finir la balade. Là aussi je ne traine pas. Je suis passé en mode warrior, il m’aura fallu du temps pour chauffer le bonhomme mais là cela semble enfin bon.

C’est reparti pour un tour sur Fourvière histoire de faire tourner un peu le compteur de D+. La montée des Epies y contribue fortement. Des rainures transversales ont été creusées dans le bitume de la rue pour éviter que les voitures glissent en hiver quand la chaussée est glissante, vous voyez le genre.

Les parcours se rejoignent dans la montée du Gourguillon. Il y a tout de suite un peu plus de monde mais sans que ce soit bien gênant. C’est même tout le contraire. Un petit maravage en masse n’est pas pour me déplaire, c’est toujours un poil flatteur pour l’égo de se sentir fort. En tout cas ça me donne la niaque, mon côté obscur probablement.

Dans les jours qui ont suivi la course, j’ai vu quelques photos et une vidéo du bouchon qui s’est formé dans la Montée des Chazeaux. Même la partie bétonnée chargée de collecter les eaux en bordure de l’escalier avait été envahie par les coureurs. Impressionnant. Il y avait effectivement un peu de monde lors de mon passage mais dans une toute autre proportion. Le bouchon s’était quasiment résorbé à mon passage. Bien sûr, il est toujours frustrant d’être arrêté dans son élan en pleine compétition, encore que cela peut permettre de récupérer un peu. Il est clair qu’il y a eu un petit loupé au niveau du timing de la part des organisateurs mais de là à les insulter copieusement et à appeler à la démission du chargé de projet, il faut quand même un peu relativiser ! Pourquoi ne pas les brûler sur la place publique ou les lapider pendant qu’on y est. Se défouler c’est bien, mais il ne faudrait pas se tromper de cible. Les organisateurs, ce sont les gentils. Sans eux, pas de compétition tout au long de l’année alors un peu de compréhension serait la bienvenue.


Le Parc Sutter.

C’est vrai que certains randonneurs avaient le neurone peu réactif quand il s’agissait de laisser passer des coureurs par nature plus rapides. Mais c’était loin d’être la majorité des cas et jamais par mauvais esprit me semble-t-il. En tout cas, ça ne m’aura pas empêcher de dévaler les marches de la montée Nicolas de Lange quasiment trois par trois. Cette cavalcade sera pour moi le moment fort de cette course. Une grosse décharge d’adrénaline qui a bien failli me coûter un mollet ! Ca tabasse un peu ce genre de délire même si les marches ne sont pas très hautes.

On longe un moment la rue de Montauban et c’est la montée de la Piste de la Sarra. Purée, 12h en descente puis 12h en montée, elle va faire rudement mal aux coureurs de l’Ultra Boucle celle-ci !

Je fais beaucoup moins le mariole dans les escaliers de la Sarra qui sont quand même nettement plus casse-gueules que ceux de Nicolas de Lange, surtout dans la partie basse. Une petite surprise nous attend sur les quais. La police municipale bloque l’accès à la passerelle et laisse passer les coureurs par vague. Ce n’est d’ailleurs pas pour sécuriser la traversée de la passerelle mais pour réguler la circulation sur le quai Saint-Vincent. La chance est encore avec moi, je n’aurai à attendre que le temps d’une vague, bref quelques minutes tout au plus.

Dans la montée vers le Cours Général Giraud, je fais la connaissance de François qui a gagné il y a peu un dossard pour le trail Verbier St-Bernard sur le site de la LyonSaintéLyon. J’échange quelques mots avec lui puis nos routes se séparent au niveau de la place Rouville.


Une belle journée ensolleilée.

« Tu verras, quand tu auras passé la Piste de la Sarra, tu seras presque arrivée … » Je m’entends encore prononcer cette phrase à Cécile la veille. J’ai dans l’idée qu’elle va me maudire. Parce que mine de rien, il reste pas mal de tournicotis dans les pentes de la Croix-Rousse avant la descente finale sur les Terreaux. Une mention toute particulière pour la petite grimpette du passage Thiaffait : je ne m’attendais pas à cette petite plaisanterie après avoir dévalé la Montée de la Grand Côte !

Je fais un peu le forcing pour le finish, il faut ce qu’il faut. La traversée de la Place Louis Pradel, l’entrée la cour de l’Hôtel de ville, une petite volée de marche franchi avec dynamisme pour accéder à l’atrium et c’est l’arrivée en haut des marches qui dominent la place des Terreaux.
Pas de cri guerre hurlé à pleins poumons ni de sac agité au-dessus de ma tête, je l’ai joué sobre cette année. Je n’allai quand même pas faire le guignol tout seul, c’est peut-être pour ça que j’ai un faible pour les arrivées communes. Bah ce sera pour la prochaine fois.

Une bonne surprise : le chrono est meilleur que je ne l’espérais (4h12) et j’ai nettement amélioré mon classement par rapport aux éditions précédentes (270/589). Je suis plutôt content même s’il m’a semblé avoir été légèrement en retrait pour ce qui est de ma forme par rapport au Cabornis. Mais bon, la comparaison n’est pas évidente, j’avais été rudement motivé par l’ami Stéphane lors de notre balade dans les Monts d’Or.


Une fois les compères retrouvés, nous pouvons entamer la récupération.

L’après course aura été un régal à l’image de cette belle journée. Un petit mâchon pour se remplir l’estomac et la dégustation d’une boisson maltée à la terrasse du Café-Leffe pour le plaisir du gosier. Emplacement idéal pour suivre la remise des trophées aux vainqueurs avec un maximum de confort et de convivialité.

Y a pas à dire, il fait bon être un LUTin.

Arthurbaldur. 🙂

PS : j’oubliais, ce bougre de Tidgi m’a maravé, il y a pas photo mais l’honneur est sauf au général … Je sens que ça va chauffer grave en décembre cette année !

Récapitulatif :
Temps : 4h12’37 »
Distance : 39 km
D+ : 1360 m

Classement général : 270/589
Classement VH1 : 79/173


La casquette et le t-shirt (cadeau pour bibi)

Le site : Le Lyon Urban Trail

Lyon Urban Trail 2012